Le camping-car a beaucoup d’adeptes aussi bien en France qu’en Europe. Et de tous les âges ! Reconnaissons qu’il est relativement simple à prendre en main. 

C’est si vrai que dans la grande majorité des cas, un van, fourgon, profilé ou intégral se conduit avec un simple permis voiture. Stationner, notamment pour la nuit, n’est pas très compliqué non plus. Encore faut-il connaître la réglementation, les applications qui vont vous aider à trouver un emplacement, et toutes les solutions possibles de stationnement.

Le camping-car, une "voiture" comme les autres

Certains modèles de profilés ou d’intégraux en imposent par leurs gabarits et leurs longueurs de carrosserie flirtant parfois avec les 7,50 m. Bien qu’impressionnants, ils sont considérés comme des véhicules de catégorie M1 et se conduisent avec un simple permis voiture, à savoir le permis B.

La très grande majorité des vans, fourgons, profilés et intégraux disponibles sur le marché du neuf, ou de l’occasion, affichent en effet un PTAC n’excédant 3,5 tonnes. Dans le cas contraire (PTAC supérieur à 3,5 t), il vous faudra être détenteur(trice) d’un permis C1 ou d’un permis B, seulement s’il a été délivré avant le 20 janvier 1975.

Passer de la voiture au camping-car nécessite quand même un petit temps d’adaptation, histoire d’intégrer (et de mémoriser !), longueur, hauteur (autour de 2,60 m pour un profilé ou un intégral) et largeur (de 2 m à 2,35 m) du véhicule. Pour les manœuvres en ville, il faut tenir compte d’un porte-à-faux parfois important. En toute logique, les premiers kilomètres sont plus aisés au volant d’un van ou d’un fourgon de moins de 6 mètres, qu’au volant d’un profilé de 7 mètres.

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Code de la route : les mêmes règles que pour les voitures

Ne cherchez pas, vous n’en trouverez pas ! Le Code de la Route ne fait pas de distinction entre les camping-cars de moins de 3,5 tonnes et les voitures particulières. Ils sont assujettis aux mêmes règles de conduite, de limitations de vitesse et de stationnement. Dans certaines villes très touristiques, il se peut que vous rencontriez des panneaux d’interdiction de stationnement spécifiquement destinés aux véhicules de loisirs.

Sachez qu’ils sont illégaux la plupart du temps : les communes concernées sont régulièrement attaquées en justice devant le tribunal administratif pour les avoir installés. Pour éviter d’être verbalisé, il est cependant préférable de respecter ces interdictions. Si les règles générales de stationnement s’appliquent au camping-car, en revanche, il ne faut jamais oublier le principe que « stationner n’est pas camper ! ». Attention donc, en ville ou sur un parking, de ne pas sortir tables ou sièges, de positionner des cales sous les roues et de déployer l’auvent ! Vous risquez d’être sanctionné pour activité de camping.

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Places couchage et carte grise

Quand on achète ou loue un véhicule de loisirs, il arrive souvent qu’on se focalise uniquement sur le nombre de places disponibles pour la nuit. Il est vrai que c’est un élément important : surtout quand on voyage en famille. Il faudra être toutefois vigilant sur le nombre de places dites « carte grise ». Cette donnée prime sur toutes les autres dès lors qu’on circule. Ainsi, un modèle 4 ou 5 places carte grise ne pourra accueillir que 4 ou 5 personnes lors des déplacements : cela pour des raisons de sécurité. Les places assises sont en effet équipées de ceintures de sécurité normées.

De même, il est interdit de circuler dans le camping-car, de s’allonger sur un lit, alors que le véhicule est en déplacement.

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Les différences avec la voiture

Les campings-cars, au même titre que les voitures, sont assujettis aux contrôles techniques (autour de 80 €), avec les mêmes délais et dans les mêmes centres : à condition, pour ce dernier point, que le PTAC ne dépasse pas 3,5 tonnes. Dans ce cas, il faut se rendre dans un centre poids lourd.

En revanche, si vous utilisez les autoroutes, attendez-vous à payer plus cher qu’une voiture. La catégorie 2 s’applique généralement sauf si votre van affiche une hauteur hors-tout ne dépassant pas 2 mètres. Enfin, l’étanchéité du camping-car est garantie pendant plusieurs années (entre 5 et 10 ans): elle est conditionnée au fait d’effectuer, chaque année, le temps de la garantie un test d’étanchéité facturé entre 70€ et 200€. Enfin, n’oubliez pas qu’un camping-car, même profilé, consomme plus (entre 9l et 12 l/100 km) qu’une voiture.

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Les solutions de stationnement

Il n’a jamais été aussi simple de stationner en camping-car, à condition de bien connaître toutes les solutions qui s’offrent aux utilisateurs. Tout d’abord, des milliers d’aires spécifiques, qu’elles soient communales, intercommunales ou à gestion privée (comme les aires Camping Car Park) sont disponibles sur le territoire. Outre le stationnement (parfois gratuit) elles proposent des services: électricité, points d’eau et de vidange, Wifi, voire vidéosurveillance. Comptez entre 8 € et 16€ pour la nuitée. Avec le site HomeCamper, il est également possible de trouver une place pour la nuit dans le jardin ou le parc d’un particulier: prévoyez de 5 à 20 € par nuit.

D’avril à octobre, on peut opter pour un camping (entre 10 et 30 €/jour). Notez que certains établissements sont ouverts à l’année. L’application Park4Night permet de trouver un endroit où se poser, éventuellement, en pleine nature. Dans ce dernier cas, il faut s’assurer malgré tout qu’on ne gêne pas, qu’on ne stationne pas sur un terrain privé et qu’on ne restera qu’une nuit. Il est toujours stressant d’être réveillé, parfois en pleine nuit, et de devoir quitter les lieux rapidement.

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Des réglementations différentes en fonction des pays

Avec un camping-car, la tentation est grande de parcourir l’Europe. Avant de partir, il est préférable de s’informer de la réglementation concernant le code de la route (notamment les limitations de vitesse) et le stationnement. C’est probablement en France que la réglementation liée au stationnement est la plus souple.

D’autres pays européens comme l’Italie, l’Espagne ou le Portugal, disposent bien sûr d’aires spécifiques et de campings où l’on peut s’arrêter. Mais il arrive que le stationnement en pleine nature soit plus sévèrement réglementé, voire même interdit, comme c’est le cas en Espagne ou au Portugal. D’une manière générale , il est utile de connaître les précautions à prendre pour voyager en camping-car.